En abandonnant l‘Impôt de Solidarité sur la Fortune (ISF), ancienne bête noire des exilés fiscaux, au profit de l’Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI), l’objectif affiché par le gouvernement était d’inciter les grosses fortunes françaises à regagner l’Hexagone et investir à nouveau en France.
Mais ce régime est-il vraiment avantageux ? Et comment peut-on réduire la facture lorsqu’on est assujetti à l’IFI ?
ISF et IFI : quelle différence ?
Remplacant depuis bientôt 3 ans l’Impôt de Solidarité sur la Fortune (ISF), l’Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI) considère pour le calcul de l’impôt le patrimoine immobilier des contribuables, dès lors que la valeur des actifs détenus (en direct ou via une SCPI par exemple) est supérieure à 1,3 M€.
En substituant l’IFI à l’ISF, la législation exclut du calcul de l’assiette imposable :
- les placements financiers,
- l’épargne,
- les autres valeurs mobilières taxables sous le régime de l’ISF.
Seuls sont donc pris en compte dans le calcul les actifs immobiliers, soit une baisse de 49 % par rapport à l’assiette de l’ISF.
Défiscaliser quand on doit l’IFI
Ne vous inquiétez pas, il existe encore différentes façons de réduire votre Impôt sur la Fortune Immobilière :
- Donner à des associations : vous pourrez en effet déduire jusqu’aux 3/4 le montant donné de votre IFI (jusqu’à 50 000 €),
- Donner tout ou partie de votre patrimoine à vos héritiers : vous pourrez ainsi bénéficier des abattements sur les droits de donation (via le démembrement de propriété), ou au moins réduire l’assiette imposable en cédant l’usufruit à vos descendants.
- Investir via un Fonds Commun de Placement dans l’Innovation (FCPI) : vous pourrez réduire votre Impôt sur la Fortune jusqu’à 50 %. Le principe : investir dans plusieurs PME avec un seul fonds.
- Investir en nue-propriété : vous pourrez d’une part évacuer les fonds investis de la base d’actifs soumis à l’IFI tout en conservant un patrimoine sur le long-terme.
- Investir dans le foncier rural : vous pourrez souscrire des parts d’un Groupement Foncier viticole (GFV) et bénéficier d’exonérations d’impôts.
NB : Le GFV fonctionne comme une société civile qui est détentrice de biens fonciers viticoles. Leur exploitation est confiée à un viticulteur à travers un bail à long terme.
De plus, il existe de nombreux dispositifs permettant de continuer à investir dans l’immobilier tout en bénéficiant d’une réduction d’impôt : l’investissement en loi Pinel, dans les monuments historiques, sous statuts LMNP/LMP ou encore en loi Malraux.